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En direct Drouot
28 décembre 2017

Quartier Drouot - Parlons-en un peu...

Quartier Drouot - Animation urbaine

L’ennui et le désarroi sont le combustible idéal de la connerie.  Le quartier Drouot connaît depuis début décembre une recrudescence d’actes sporadiques de déstructions qui traduisent un certain malaise. Le blog, n’est pas là pour faire la pub ou justifier, les feux de conteneurs, voitures et autres joyeusetés, mais pour s’interroger sur la progression de ce phénomène dans le quartier.

Certes, la période de fin d’année est généralement propice à une sensible augmentation des actes visibles de ce type (feux de conteneurs et de voitures, vitres d'abribus brisées...) et cela dans différents recoins de Mulhouse et d’ailleurs. Il y a manifestement quelque chose qui relève désormais du rendez-vous annuel à ne pas manquer et qui est devenu à la longue une espèce de tradition. Une forme de défoulement de type occupationnel qui procure aux auteurs un puissant sentiment d’appartenance, une allégresse proche de la jouissance qui consiste à braver l’interdit. Une sensation forte d'exister individuellement ou en groupe et cela avec la montée d’adrénaline que cela procure. Dans un souci de discrétion, ces faits se produisent principalement à la nuit tombée.

Généralement, les auteurs sont soucieux de l’effet médiatique que peut générer leurs "exploits" et sont préoccupés, obnubilés par le positionnement de leur quartier dans la liste des quartiers chauds à Mulhouse et plus largement en France. Car il s’agit bien d’un concours inter-quartiers qui ne dit pas son nom avec à la clef une forme de reconnaissance, le symbolique et tant convoitée "trophée du quartier le plus chaud" qui permet de plastronner et de l'affirmer sur tous les tons.  

Il est indéniable que l’absence d’une structure socioculturelle dans le quartier Drouot favorise l’accroissement, l’exacerbation de ce phénomène qui relève d'avantage de la provocation que de la violence urbaine pure et dure. Le profond sentiment d’abandon par une frange non négligeable d’habitants jeunes et plus âgées, ne fait que nourrir une forme de frustration supplémentaire.

Quartier Drouot - BoAt

Pour exemple : L’étage du foyer Don Bosco qui était à l’origine le centre névralgique des animations dans le quartier a été privatisé en Maison de l’emploi (BoAt). Endroit qui est visiblement surdimensionné et son bénéfice dans le quartier a été manifestement surestimé par nos bons démocrates penseurs-décideurs, et cela sans que les habitants, les structures eussent leur mot à dire. Il faut reconnaitre que cette façon de procéder passe assez mal et ne fait que renforcer l’incompréhension et alimenter de la colère. Quoi qu'en disent les promotteurs de ce lieu, il faut admettre qu'il est inadapté aux besoins du quartier et son utilité est toute/très relative. La preuve, pour la période des vacances de Noël, il est fermé et le restant du temps, il vivote en accueillant quelques associations extérieures qui organisent des petites et biens moelleuses animations qui  ne sont en définitive que de l’entre-soi n’ayant aucun lien avec le quartier. Il est nécessaire de réorienter l’activité de cet espace, pourquoi pas en un Centre de création artistique et culturelle. Cette redirection, permettrait sans aucun doute de proposer une alternative plus constructive à de nombreux habitants et de répondre plus étroitement aux attentes du terrain avec une structure qui aurait un réel rôle utilitaire et qui serait ouverte et accessible aux heures de vie du quartier. 

Pour lire le petit article paru dans la rubrique "Faits divers" du journal L'Alsace, rendez-vous ici  

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