Le quartier Drouot est toujours très durement touché par la pénurie d’activités socioculturelles, apparemment cela n’a pas l’air d’affecter plus que cela la mairie. Heureusement qu’hier matin sur la place du Dr Hauger, deux associations réunissant des bénévoles, le 3ADB et Amitié Marhaba ont mis un peu d’animation sur la place du Dr Hauger en organisant une vente de décorations de Noël et cela dans une joyeuse ambiance communicative.  

Combien tu veux ?

Par contre pour le 31 décembre, des subventions qui dépassent parfois l’entendement ont été versées pour la réalisation de pas moins de cinq projets dans le quartier dans la même journée, soit 10300 € (la paix sociale, n’a visiblement pas de prix). Surtout quand on sait que certains(es) adjoints(es) en cas de réussite, vont comme à l’accoutumée chercher à se faire mousser plus que de raison en voulant faire croire qu’ils-elles sont à l’initiative et cela alors que chacun sait que la seule intervention fut de poser la question : « Combien tu veux ? »… et mettre le logo de la Ville sur les tracts… Enfin bon, ce serait bête de ne pas en profiter…

Une belle décoration dans la petit salle de lecture et des contes pour les enfants de la bibliothèque réalisé par une personne de l’équipe, simplement pour faire plaisir aux usagers. 

À l’occasion de l’après-midi jeux de mercredi 14 décembre de 14h15 à 16h organisé par la bibliothèque, profitez-en pour jeter un petit coup d'œil.   

Jusqu’au mois de février sans la moindre discussion, la mairie vient de désigner une membre idéologiquement proche d'elle pour représenter le Conseil Participatif Drouot-Barbanègre. On confisque la démocratie ? Les tours de passe-passe pour tenter de mettre toujours les mêmes se poursuivent...

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Lancé officiellement le 20 juin dernier par le Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, un dispositif de onze délégués du gouvernement dans onze départements de France avait été mis en place. « Placés sous l’autorité du préfet de département, ces onze délégués du Gouvernement vont s’impliquer dans des quartiers de la politique de la ville, qui nécessitent une présence particulièrement renforcée de l’État. Leur mission : mobiliser et coordonner les dispositifs publics autour d’actions menées de manière partenariale et adaptées aux caractéristiques du quartier. Ils interviendront, à titre expérimental, pendant un an.» 

Le 29 juin 2016, se tenait en rez-de-jardin du foyer Don Bosco dans le quartier Drouot une réception officielle d’accueil  du délégué du gouvernement en la personne de Mr Gildas Barruol pour le quartier Drouot-Jonquilles et cela en présence du préfet du Haut-Rhin, du sous-préfet de Mulhouse et de Sylvie Feucher préfète coordinatrice nationale des délégués du gouvernement. Le terrain d’action de Gildas Barruol était le quartier Drouot-Jonquilles et se limitait à l’emploi et l’éducation.

Gildas Barruol, occupait un minuscule bureau attenant à la grande salle en rez-de-jardin du foyer Don Bosco au 67 rue de Sausheim dans le quartier Drouot et cela par choix pour se tenir loin des dorures et lambris du pouvoir afin d’être au plus proche du terrain et de ses réalités et notamment des structures qui y sont présentes.

Courant du mois de novembre, soit 5 mois après son arrivée, Gildas Barruol annonçait qu’il mettait un terme à sa mission dans le quartier Drouot-Jonquilles prématurément et cela officiellement pour une opportunité professionnelle, la création d’un cabinet conseil.

Gildas Barruol, reconnait assez facilement que son action sur Mulhouse a été parasitée par de mauvais interlocuteurs au niveau municipal et qu’il a dû mettre beaucoup d’énergie pour trouver les bons, soit près de 4 mois. Sans parler des nombreuses embûches pour des raisons de chasses gardées et rivalités de certains(es) adjoints(es) qui ne manquaient pas de le faire comprendre de diverses manières. À Illzach dans le quartier Jonquilles, les choses étaient manifestement plus claires et plus simples. Le changement de préfet, le départ de Pascal Lelarge remplacé par Laurent Touvet, n’a visiblement pas facilité les échangent, sans oublier le sous-préfet de Mulhouse avec lequel Gildas Barruol, a entretenu des relations plutôt aigre-douces qui ont indubitablement participé à sa décision d’écourter sa mission dans le quartier Drouot-Jonquilles.

Pas moyens non plus à Mulhouse de faire bouger une ligne dans le domaine du périscolaire  et cela alors que Gildas Barruol avait la volonté de mettre en place un accompagnement plus dynamique des élève de CP - CE1 - CE2, scolarisés à l’école primaire Drouot.    

Bien qu’elle soit palpable, Gildas Barruol, ne souhaite pas s’étendre sur son amertume et préfère mettre en avant ses petites victoires comme celle d’avoir pu mettre autour d’une même table, Pôle emploi et la mission locale de Mulhouse (Sémaphore). Son travail constructif avec Mulhouse Habitat et sa contribution pour la mise en place de chantiers d’insertions pour les jeunes du quartier. Avoir œuvré pour la mise en place prochaine d’une expérimentation portée par l’association ATD Quart Monde « Territoire zéro chômeur de longue durée ». Gildas Barruol, n’oubliera pas ces riches échanges avec les associations et des habitants du quartier Drouot-Jonquilles avec lesquels, il avait le réel sentiment d’avancer dans la bonne direction. Il trouve dommage que la pauvreté pèse assez lourdement sur les ambitions des habitants de ce secteur.

Le quartier Drouot à un potentiel, le service public est fortement présent sur le secteur notamment par l'intermédiaire de l’école primaire, du collège, Pôle emploi mais des progrès restent à faire au niveau municipal sur la cohésion des multiples intervenants politiques et administratifs dans le quartier Drouot.

L’idée d’une Maison de Projets au centre du quartier Drouot est à soutenir, elle ne doit pas se substituer au besoin réel d’un centre socioculturel et doit trouver l’adhésion des habitants en les associant étroitement à la définition d’un projet harmonieux qui réponde au besoin du secteur. Gildas Barruol insiste en précisant que les ingrédients pour la réussite sont présents dans le quartier Drouot. Tout comme il est nécessaire aux yeux de Gildas Barruol que le préfet el le sous-préfet mettent d’avantage de poids dans la dynamique en affirmant d’avantage la présence de l’État auprès des habitants. Sur la juxtaposition d’un Conseil Participatif et prochainement d’un Conseil Citoyen dans le quartier Drouot, Gildas Barruol reconnait que la légitimité des membres de l’un ou de l’autre conseil est la même et qu’il va falloir trouver les bon compromis pour éviter les affrontements et les frustrations.

L’avenir du quartier Drouot se redessine progressivement, ses habitants ne doivent pas être en restes ou relégués en simples témoins spectateurs d’un chamboulement, il faut qu’ils soient de véritables acteurs et étroitement associés aux décisions qui les concernent. Le quartier Drouot à des véritables atouts humains et dispose d’une cadre de vie avec de beaux avantages qui faut mettre en valeurs.  Gildas Barruol rédigera un rapport de ses 5 mois passés dans le quartier Drouot-Jonquilles afin de laisser une trace.

Pour finir, nous ne comptons plus le nombre de chargés de missions qui sont passés par le Drouot et qui ont jeté l’éponge quelques mois après leur arrivée. Non pas par  la faute des habitants mais par la décourageante pesanteur politico-administrative qui empêche ou freine leur action. Gildas Barruol, ne sera pas remplacé. 

Petite information supplémentaire, récemment, une nouvelle déléguée du préfet (ancienne gendarme) a été nommée en remplacement de Kamel Benchikh parti au mois de juin 2016, elle aura en charge le suivi de  de la politique de la Ville pour la préfecture notamment à Mulhouse.

Ce nouvel épisode résonne comme  le passage d’un livre (Les clandestins, page 140, édition EDDIF, 2001) de Youssouf Amine Elalamy : « Des minutes entières à construire ce que la mer viendra détruire de sa langue, comme ça, d’un coup, et se dire ensuite "Tout ça pour ça !" et déjà comprendre, là, sur la plage de son enfance, l’éternel recommencement des choses, […]. »

Salut Gildas et merci pour tout ! 

Entrefilet paru dans le journal L’Alsace du jour, précision cette dame n’habite pas le quartier Drouot mais à Franklin, elle a effectivement suvie une formation au CIDFF (français langue étangère) en 2009. Pour son projet, il faudrait qu’elle puisse prendre attache avec Fatima Jenn adjointe à la politique de la Ville afin de pouvoir le développer dans  son quartier Franklin.  Dans le quartier Drouot de nombreux jeunes ont des projets de restaurants.