Depuis la rentrée scolaire au mois de septembre, le mercredi matin au BoAt dans le quartier Drouot, la Maison des Familles de Mulhouse propose aux parents et aux enfants de faire les devoirs ensemble autour d’un petit déj’ (sauf durant les vacances scolaires).

Anne-Claire Schneider, responsable à la Maison des Familles explique : « Au-delà de faire les devoirs ensemble, il s’agit, aussi, d’un agréable moment de convivialité et d’échange. Rassurer les parents dans leurs compétences et co-construire des réponses ensemble, être un soutien à la parentalité. »

Cinq bénévoles de l’association Caritas Maison des Familles, Apprentis d’Auteuil Alsace sont présents pour l’aide aux devoirs, parmi lesquels, Marie-Odile Bockel. Pas moins d'une douzaine de mères de famille et une trentaine d’enfants du quartier (7-10 ans) participent, chaque mercredi matin, à ce sympathique rendez-vous. 

L’ambiance est joyeuse et décontractée, les sourires illuminent les visages. Cette formule était attendue par de nombreuses familles du quartier Drouot et visiblement, ça fonctionne très bien.  

Pour en savoir plus sur la Maison des Familles de Mulhouse, rendez-vous ici

Vouloir réduire le mouvement des gilets jaunes à des sympathisants d’extrême droite ou à quelques débordements est une insulte pour la majorité des autres personnes qui participent ou qui sont solidaires avec cette mobilisation (l’exception, ne fait pas la règle). La stratégie d’essayer de jeter l'électorat populaire désespéré et déboussolé dans les griffes de Le Pen est dangereuse. Une majorité exprime une réelle souffrance et conteste les orientations politiques du gouvernement qui consistent, toujours, à faire des cadeaux aux plus riches et à taxer les plus pauvres. Il faut que le gouvernement entende cette colère et apporte des réponses sociales concrètes.

La solution, ne se trouve certainement pas dans la stigmatisation, la diabolisation de celles et ceux qui expriment une véritable détresse sociale, un profond ras-le-bol. Tout aussi contestable, l’utilisation de la vieille recette, celle de vouloir diviser, opposer les méchants gilets jaunes, contre les serviles et gentils citoyens qui ne mouftent pas.

Pour reprendre des expressions et des citations sur Facebook : « Quand le populo se lâche, faut pas s’attendre non plus à du Molière. » Ou encore : « Dans la presse, seules les publicités disent la vérité ». Deux petites dernières : « C’est bon signe, le MEDEF demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que l’économie ne soit pas impactée par les blocages ». Enfin : « Et si nous parlions de la terrible violence politique et économique que nous subissons au quotidien ? Encore dernièrement, une femme en gilet jaune en est morte, simplement parce qu'elle voulait mieux vivre ! ». 

Bien sûr, le phénomène de récupération existe, pour qu’il ne puisse pas avoir lieu, il faut des solutions rapides et adaptées à la réalité. 

En tout cas, ici-bas, cette mobilisation est comprise et elle est soutenue par une majorité d’habitants.   

Bien que solidaire avec les actions de samedi et dimanche, la participation au mouvement de grogne des gilets jaunes par les habitants du quartier Drouot était très marginale. Cependant, la colère concernant le pouvoir d’achat et les nombreuses taxes et autres prélèvements (carburants, gaz, électricité, alimentation, APL, retraite...) est bien présente ici et loin d’être éteinte. La précarité, le chômage sont un véritable fléau dans le quartier Drouot, les alternatives pour s’en sortir sont bien maigres ou simplement inexistantes.   

Cette fronde contre le / les pouvoir(s), les directives... traduit la véritable déconnexion avec la réalité des politiques et autres décideurs. Certes, pas seulement, mais on peut déjà souligner le véritable déficit démocratique  et cela à tous les niveaux : local, départemental, régional, national et  européen.

Cette mobilisation est un sacré désaveu pour les politiques de tout bord et les syndicats, qui pour la plupart ont perdu la confiance du peuple. 

Bien que certains, certainement pour se rassurer, cherchent à minimiser ou dénaturer la gravité de cette révolte populaire en voulant la marginaliser (on connaît leur petit musique); il faut bien reconnaître qu’il y a une majorité, populaire, très loin d'être facho, qui n’entend plus subir sans réagir. 

L’opération des gilets jaunes est un petit tour de chauffe, qui sans réponses urgentes et concrètes des politiques au désespoir ambiant risquerait d’être beaucoup plus violente dans un avenir proche. Comme le dit le slogan : "Qui sème la misère, récolte la colère".

A suivre…   

Chanson de circonstance

Cet après-midi, le service de la propreté urbaine M2A est intervenu dans le Nouveau Drouot pour ramasser les feuilles mortes sur la voie publique. L’agent de la M2A était assez surpris qu’il y ait autant de feuilles mortes dans ce secteur. En 45 minutes, son camion était plein. Par contre, les trottoirs, notamment, devant les : 21, 19, 17, 15 rue de la Navigation et les espaces de stationnement, n’ont pas pu être traités et cela car le camion n’est pas adapté.

Un grand merci à Lara Million, vice-présidente M2A et conseillère départementale et à Cécile Sornin, adjointe au maire, qui ont une nouvelle fois fait preuve d’un grand pragmatisme pour solutionner cette problématique (voir post précédent sur le blog).  

Comme chaque année dans le Nouveau Drouot, les feuilles mortes s’amassent au sol et forment une espèce de mélasse glissante. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier soir, une mère de famille a fait une belle chute, rue de la Navigation, en glissant sur un tapis de feuilles détrempées. Les trottoirs de la rue de la Navigation et les emplacements de stationnement sont couverts de feuilles, il en est de même dans les rues adjacentes.

Y a-t-il moyen que le service en charge de l’entretien des rues intervienne pour ramasser les feuilles ? Les habitants du secteur rappellent qu'ils paient encore des charges.