Vouloir réduire le mouvement des gilets jaunes à des sympathisants d’extrême droite ou à quelques débordements est une insulte pour la majorité des autres personnes qui participent ou qui sont solidaires avec cette mobilisation (l’exception, ne fait pas la règle). La stratégie d’essayer de jeter l'électorat populaire désespéré et déboussolé dans les griffes de Le Pen est dangereuse. Une majorité exprime une réelle souffrance et conteste les orientations politiques du gouvernement qui consistent, toujours, à faire des cadeaux aux plus riches et à taxer les plus pauvres. Il faut que le gouvernement entende cette colère et apporte des réponses sociales concrètes.

La solution, ne se trouve certainement pas dans la stigmatisation, la diabolisation de celles et ceux qui expriment une véritable détresse sociale, un profond ras-le-bol. Tout aussi contestable, l’utilisation de la vieille recette, celle de vouloir diviser, opposer les méchants gilets jaunes, contre les serviles et gentils citoyens qui ne mouftent pas.

Pour reprendre des expressions et des citations sur Facebook : « Quand le populo se lâche, faut pas s’attendre non plus à du Molière. » Ou encore : « Dans la presse, seules les publicités disent la vérité ». Deux petites dernières : « C’est bon signe, le MEDEF demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que l’économie ne soit pas impactée par les blocages ». Enfin : « Et si nous parlions de la terrible violence politique et économique que nous subissons au quotidien ? Encore dernièrement, une femme en gilet jaune en est morte, simplement parce qu'elle voulait mieux vivre ! ». 

Bien sûr, le phénomène de récupération existe, pour qu’il ne puisse pas avoir lieu, il faut des solutions rapides et adaptées à la réalité. 

En tout cas, ici-bas, cette mobilisation est comprise et elle est soutenue par une majorité d’habitants.   

Bien que solidaire avec les actions de samedi et dimanche, la participation au mouvement de grogne des gilets jaunes par les habitants du quartier Drouot était très marginale. Cependant, la colère concernant le pouvoir d’achat et les nombreuses taxes et autres prélèvements (carburants, gaz, électricité, alimentation, APL, retraite...) est bien présente ici et loin d’être éteinte. La précarité, le chômage sont un véritable fléau dans le quartier Drouot, les alternatives pour s’en sortir sont bien maigres ou simplement inexistantes.   

Cette fronde contre le / les pouvoir(s), les directives... traduit la véritable déconnexion avec la réalité des politiques et autres décideurs. Certes, pas seulement, mais on peut déjà souligner le véritable déficit démocratique  et cela à tous les niveaux : local, départemental, régional, national et  européen.

Cette mobilisation est un sacré désaveu pour les politiques de tout bord et les syndicats, qui pour la plupart ont perdu la confiance du peuple. 

Bien que certains, certainement pour se rassurer, cherchent à minimiser ou dénaturer la gravité de cette révolte populaire en voulant la marginaliser (on connaît leur petit musique); il faut bien reconnaître qu’il y a une majorité, populaire, très loin d'être facho, qui n’entend plus subir sans réagir. 

L’opération des gilets jaunes est un petit tour de chauffe, qui sans réponses urgentes et concrètes des politiques au désespoir ambiant risquerait d’être beaucoup plus violente dans un avenir proche. Comme le dit le slogan : "Qui sème la misère, récolte la colère".

A suivre…   

Chanson de circonstance

Cet après-midi, le service de la propreté urbaine M2A est intervenu dans le Nouveau Drouot pour ramasser les feuilles mortes sur la voie publique. L’agent de la M2A était assez surpris qu’il y ait autant de feuilles mortes dans ce secteur. En 45 minutes, son camion était plein. Par contre, les trottoirs, notamment, devant les : 21, 19, 17, 15 rue de la Navigation et les espaces de stationnement, n’ont pas pu être traités et cela car le camion n’est pas adapté.

Un grand merci à Lara Million, vice-présidente M2A et conseillère départementale et à Cécile Sornin, adjointe au maire, qui ont une nouvelle fois fait preuve d’un grand pragmatisme pour solutionner cette problématique (voir post précédent sur le blog).  

Comme chaque année dans le Nouveau Drouot, les feuilles mortes s’amassent au sol et forment une espèce de mélasse glissante. D’ailleurs, pas plus tard qu’hier soir, une mère de famille a fait une belle chute, rue de la Navigation, en glissant sur un tapis de feuilles détrempées. Les trottoirs de la rue de la Navigation et les emplacements de stationnement sont couverts de feuilles, il en est de même dans les rues adjacentes.

Y a-t-il moyen que le service en charge de l’entretien des rues intervienne pour ramasser les feuilles ? Les habitants du secteur rappellent qu'ils paient encore des charges. 

Pour découvrir le programme du café solidaire Les Bateliers du mois de novembre, rendez-vous ici

Hier soir à 18h, au rez-de-jardin du BoAt, se tenait le Conseil participatif Drouot-Barbanègre.

Une trentaine de personnes étaient présentes : des habitant-e-s, des représentants d’associations (3ADB, Collectif Rézolution, Caritas, l’Armée du Salut, Vaillance et Joie, start-up Yoyo), Marie Gonçalves (Directrice du futur centre social Drouot-Barbanègre), Florian Riegert (Agence de la Participation Citoyenne), Matthieu Moïno (Chef de Projet Renouvellement urbain) et enfin des élus de la Ville de Mulhouse : Cécile Sornin (adjointe au maire), Philippe Maitreau (adjoint au maire, référent du quartier Drouot), Azzedine Boufrioua (conseiller municipal).

Petit mot de bienvenue et introduction de Cécile Sornin sur le déroulement du Conseil participatif. 

À l’occasion de ce Conseil, Olivier Chapelle et Isabelle Glorifet du collectif Rézolution qui ont animé les ateliers photos dans le quartier, ont préparé un PowerPoint pour présenter la mise en ligne, en avant-première, d’un diaporama des photos prises par des habitants du quartier Drouot et cela dans le cadre du projet « Regards croisés sur le Drouot ». Olivier Chapelle a rappelé les différentes étapes du projet et le sens de la démarche citoyenne de cette aventure collective et culturelle.    

Dans un autre domaine, une représentante de la start-up Yoyo a présenté son projet de tri sélectif. L’objectif est d’encourager les habitants à acquérir le bon geste. Des sacs de tri estampillés "Yoyo" sont distribués aux habitants par des relais du quartier (Caritas, Armée du Salut), pour y collecter des bouteilles plastique pour le recyclage. Une fois le sac rempli, celui-ci est déposé chez l’un des relais du quartier qui remet des points à celle ou celui qui a déposé le sac (système de consigne), au bout d’un certain nombre de points accumulés une entrée à la patinoire, au zoo… est offerte.   

Au cours de cette réunion, Marie Gonçalves directrice du futur centre social Drouot-Barbanègre a présenté sa méthodologie pour la co-construction avec les habitants et les associations du quartier d'un projet social qui puisse réponde aux besoins, aux attentes du territoire et obtenir l'agrément CAF.   

Enfin, pour celles et ceux qui veulent découvrir le diaporama en ligne du projet collectif « Regards croisés sur le Drouot », rendez-vous ici

Pour en savoir plus sur le déroulement du projet et sa suite avec le collectif Résolution et le Conseil participatif, rendez-vous ici

Il y a un an, l’agence Crédit Mutuel Drouot avait fermé ses guichets, ne laissant à disposition plus que deux GAB (guichet automatique bancaire) et ne recevant les clients plus que sur rendez-vous. Fin juillet de cette année, l’agence du Crédit Mutuel Drouot avait fermé ses GAB et n'assurait plus sa permanence sur rendez-vous. 

Suite aux nombreuses réclamations : des clients, des habitants, des commerçants (tabac, pharmacie), de responsables d’associations du quartier et d’élus de la municipalité, le 25 septembre un GAB extérieur a été remis en service. Pour les rendez-vous, les clients doivent se rendre au siège à Mulhouse Europe au centre-ville. 

Hier, les hauts responsables du Crédit Mutuel ont adressé une touchante lettre à leurs sociétaires et clients. Non, l’agence du Crédit Mutuel, n’a pas fermé pour faire des petites économies sur le dos de ses pauvres clients, mais pour assurer une totale sécurité…

Les hauts dignitaires du Crédit Mutuel, n’ayant pas pu fermer, en catimini, l’agence bancaire Drouot, comme ils le souhaitaient, s’accordent maintenant un temps d’observation et cela pour savoir, s’ils laissent le guichet automatique bancaire en fonction.

Depuis ce vendredi, le GAB n'est plus alimenté en billets... Est-ce, encore, une nouvelle stratégie du Crédit Mutuel ?  

En somme, la volonté de fermeture compète de l’agence est toujours d’actualité. Pourquoi ne pas songer à l’implantation d’une autre banque dans le quartier qui respecte d’avantage ses clients et les habitants ?  

Pour lire la lettre du Crédit Mutuel, rendez-vous ici    

Un sympatique air de pipeau :